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Affichage des articles du mars, 2020

Le triste destin d'Abraham Blatière

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        Que s'est-il réellement passé dans la nuit du 23 au 24 avril 1703 dans la petite cabane dite "du Mellin" en plein milieu des marais de petite Camargue, dans le sud du Gard ? Cette nuit-là, plusieurs jeunes hommes des environs s'y retrouvent clandestinement et l'un d'eux, Abraham Blatière, va le payer cher.     Abraham Blatière est doublement mon ancêtre à la 12e génération (je descends de deux de ses filles). Il est né vers 1674, sans doute au milieu du marais de la Souteyranne (aujourd'hui sur la commune voisine de Saint-Gilles) où ses parents, Adam Blatière et Anne Devic louaient une pêcherie. Le couple a déjà plusieurs enfants dont Jacques, Antoine, Anne, Marie et Bonne. Abraham perd sa mère très jeune puisqu'en 1677 Adam Blatière se remarie avec Jeanne Maruéjol avec laquelle il aura au moins quatre autres enfants. Malgré des conditions de vie qui peuvent nous sembler très précaires aujourd'hui, la famille possède quelques biens comm

J'entre chez mon arrière-arrière grand-père en 1875

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         Nous sommes le 2 août 1875. Profitons de cette journée d'été pour parcourir l'avenue de Saint-Mandé dans le 12e arrondissement. L'avenue de Saint-Mandé à la fin des années 1870       Il est une heure de l'après-midi. Maître Lavocat, notaire, entre au n° 113, près du carrefour avec le boulevard des Maréchaux. Il est venu pour établir l'inventaire des biens du locataire des lieux, Alexandre Pierre Levert, ancien employé de la caisse des dépôts, décédé d'une maladie le 1er juillet précédent. C'est l'oncle du défunt, Charles Tirel, qui lui ouvre. Il se trouve en compagnie de la veuve, Louise Rousseau et de l'unique enfant d'Alexandre, Blanche Levert, âgée de 12 ans. Blanche Levert au début des années 1900 L'inventaire nous apprend que la maison comporte une cave, deux niveaux d'habitation et un grenier. Au rez-de-chaussée, le salon et la salle à manger donnent sur le jardin et la cuisine sur une allée. L&#

Une affaire d'héritage qui tourne au grabuge

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C'est une sage familiale qui a duré 67 ans (1630 - 1697) et a impliqué 3 générations d'une même famille du village d'Aubais, dans le sud du Gard. Une affaire d'héritage dans laquelle beaucoup se sont estimés spoliés à tort ou à raison et qui n'a rien à envier à celles qui font actuellement les unes des tabloïds. Les halles d'Aubais, dont la construction date de l'époque de notre histoire L'histoire commence pourtant de façon banale. Pierre Pascal, l'un de mes ancêtres paternels, marchand du village d’Aubais, tombe gravement malade. Sa maladie est extrêmement contagieuse et il craint que le reste de sa famille ne le suive dans sa tombe. Et comme il possède quelques biens, le 4 janvier 1630, à l’agonie, il fait venir Me Valentin, un des notaires de la commune, pour établir son testament. Pierre Pascal a eu sept enfants de son épouse Marguerite Fauquier et il tient à ce que tout soit en ordre pour éviter les querelles après sa mort. Le sché